La plus belle forme de séduction, c’est d’oser exister pleinement
Pendant longtemps, je suis sortie avec des hommes qui au fond, ne me plaisaient pas vraiment. Non pas parce qu’ils étaient dénués d’intérêt, mais parce qu’ils n’étaient pas ceux qui faisaient vibrer mon cœur. Pourquoi ? Parce que j’avais peur. Peur de tomber amoureuse, d’être rejetée, peur de ne pas être « assez ». J’avais cette conviction ancrée que les hommes qui me faisaient rêver ne pouvaient pas s’intéresser à une femme comme moi.
Alors je choisissais les hommes par défaut, je me contentais. Je préférais viser « atteignable » plutôt que d’affronter le vertige de désirer pleinement. C’était plus sûr. Moins risqué. Et pourtant, à chaque fois, je me perdais dans ces relations sans véritable amour, c’était comme si m’attacher à l’impossible m’évitait de plonger dans l’essentiel : moi.
J’avais un schéma identique à chaque fois. Inconsciemment, je me glissais dans la peau de la sauveuse, ce qui est terrible. J’étais un aimant pour les âmes cabossées et je croyais pouvoir les réparer. Peut-être pour me sentir utile, précieuse, indispensable. Mais la vérité, c’est que je cherchais à travers eux une reconnaissance que je ne m’accordais pas à moi-même. Le piège, c’est qu’à force de donner, je m’oubliais. Je confondais l’attachement avec l’amour. Je voulais mériter, au lieu de simplement recevoir.
Puis, quelque chose a changé. Une confiance fragile mais sincère c’est développer en moi. Je ne voulais plus aimer par peur, mais par choix. Et surtout, je voulais apprendre à me séduire moi-même, avant de chercher à plaire aux autres.
J’ai toujours eu du mal à courir après quelqu’un car ça me donne le sentiment de me trahir. Pourtant, je me retrouve souvent à faire le premier pas et à courir en vain. A chaque fois, une question revient : Pourquoi les hommes m’observent-ils de loin sans m’approcher ? Est-ce l’énergie que je dégage ? Mon aura ? Ou le fait que je ne sois jamais seule car mon fils, magnifique et présent est toujours à mes côtés ?
Je me suis demandé un instant si cela me condamnait à passer à côté de l’amour. Mais j’ai choisi de croire que non. Que l’homme qui saura me voir verra aussi mon histoire, mon rôle de mère, mes forces, mes vulnérabilités… et qu’il ne craindra pas l’intensité que je porte.
En attendant, seuls les audacieux viennent vers moi. Et parfois, cela donne une image trompeuse, celle d’une femme trop accessible, trop ouverte… presque acquise. Alors qu’au fond, j’aspire à inspirer le respect, la délicatesse, la lenteur. Pas pour me fermer, mais pour rappeler que je suis un monde à découvrir, pas un raccourci facile.
Séduction : stop aux projets humanitaires, place à moi
J’ai décidé de réapprendre à séduire. Mais cette fois, à ma façon. Fini les projets humains déguisés en relations amoureuses. Fini les hommes que je tentais de réparer. J’ai voulu comprendre ce qu’est une séduction choisie, subtile, habitée. Une séduction qui ne cherche plus à convaincre, mais à rayonner.
La recette magique pour séduire ?
Souvent on me demande des conseils et comme je le répète à chaque fois, la séduction n’est pas un jeu. Ce n’est pas une stratégie, encore moins un déguisement. C’est une vibration, une énergie sincère. Ce n’est pas séduire contre, mais séduire avec. Une connexion. Une présence. Une vérité.
Pour en arriver à cette conclusion, j’ai dû faire tomber les masques. Derrière mon extraversion joyeuse ce cache une vraie timidité. Un silence intérieur que je couvre de mots, de gestes, de rires. Une façon d’exister, avant qu’on ne me montre que je n’ai pas le droit. Mais ce masque m’épuise. Il m’empêche d’être pleinement là, vulnérable, vivante.
Alors j’apprends à me taire, à laisser place au mystère. J’apprends à habiter les silences. À ne plus tout raconter. Non par stratégie, mais par respect pour moi. Parce qu’une femme qui garde une part d’inconnu laisse aussi de l’espace à l’autre. Parce que séduire, c’est danser, ce n’est pas tout dire, c’est écouter. C’est vibrer à deux, pas monologuer seule.
“Il n’y a pas de recette magique, juste une vérité. La séduction naît quand on cesse d’essayer, quand on ose être pleinement, sans filtre, sans rôle. Quand on se montre telle qu’on est, en version assumée.“
Et peut-être que, finalement, la plus belle forme de séduction…
C’est d’oser exister.
Charline Perrier
Découvres mon article sur l’estime de soi juste ici
C’est en étant sois même que l’on est réel. Pour ce sentir aimer il faut être soit pour éviter le doute et une certaine tristesse, incompréhension, frustration qui ne feront que s’agrandir avec le temps. On ne peut jouer un personnage indéfiniment. La réalité nous rattrape toujours. Il faut être soit et aimer les imperfections comme se faire aimer les nôtres.